Marguerite Chopinet
France
1920-2022
Obituary:
Nous vous faisons part du décès de Marguerite Chopinet, asstronome à l’observatoire de Bordeaux de 1947 à 1985, décédée le 1er janvier dernier à l’âge de 101 ans. Voici quelques mots concernant sa carrière en astronomie
Marguerite Chopinet, née à Charleville en 1920, est arrivée comme première femme astronome à l’observatoire de Bordeaux à Floirac en 1947, elle s’est retirée en 1985, en se rapprochant de sa famille à Boulogne-Billancourt où elle est décédée le 1er janvier 2022. Elle effectue ses études scientifiques à la faculté des Sciences de Paris en mathématiques et devient l’élève de Jean Chazy, professeur titulaire de la chaire de mécanique rationnelle de la Faculté des sciences de Paris.
Après une participation active dans la Résistance au cours de la seconde guerre mondiale, elle reprend son activité de recherche et obtient un poste d’astronome à l’observatoire de Bordeaux à Floirac, où elle rejoint Pierre Sémirot, directeur de 1947 à 1971. A ses débuts, elle participe aux travaux et observations des services de la lunette méridienne et de la lunette photographique de Floirac. A partir de 1953, elle effectue des missions régulières à l'observatoire de Haute-Provence consacrées à l'étude par spectroscopie de différents types d'étoiles avec Marcelle Duflot. De 1958 à 1963, elle utilise la caméra électronique d’André Lallemand et participe à sa mise au point sur le télescope de 120 cm avec M. Duchesne, G. Courtès et Ch. Fehrenbach. Cette caméra marque un véritable tournant dans l’étude des spectres de nébuleuses galactiques, d’étoiles, et de nébuleuses planétaires. En créant avec Pierre Mianes un amplificateur à réponse rapide elle modernise et améliore le micro-photomètre Chalonge-Barbier, en vue de l’étude du spectre de noyaux galactiques, de galaxies de Markarian, ainsi que nébuleuses ionisées (régions HII) en interaction avec le milieu interstellaire, avec Marie-Claire Lortet.
Marguerite Chopinet a toujours participé activement à la vie de l’observatoire de Bordeaux à divers titres, y compris celui de conseillère de P. Sémirot. Sa culture astronomique lui a permis de contribuer au début du récolement de la bibliothèque et à un premier tri et classement des archives de l’observatoire. Des femmes astronomes étaient déjà présentes dans plusieurs observatoires français et étrangers. Mais comme première femme astronome dans le milieu jusque-là essentiellement masculin de l’observatoire de Bordeaux des années 1950, elle a ouvert la voie aux femmes astronomes qui lui ont succédé.
Transmis par Jérôme de La Noë