Eric Walter Elst

Belgium

1936-2022


Obituary:

Nous avons récemment été informés du décès à la date du 2 janvier 2022 d’un de nos anciens collaborateurs, le Dr Eric Walter Elst, né le 30 novembre 1936.

Après des études aux universités de Gand, Lund et Bonn, et des emplois temporaires aux universités d’Utrecht et de Boulder (Colorado), Eric Elst a obtenu un poste d’astronome à l’Observatoire royal en 1968. Il a commencé sa carrière en photométrie, mais s’est rapidement découvert une nouvelle passion : les astéroïdes, qui allaient dominer le reste de sa carrière.

Les astéroïdes ont toujours été quelque peu méconnus, et bien que des centaines de milliers d’entre eux aient dû être à la portée des télescopes à cette époque, seuls quelques milliers avaient été découverts. Pour découvrir de nouveaux astéroïdes, il faut beaucoup observer, non pas avec de grands télescopes, qui sont trop demandés, mais souvent avec de plus petits télescopes, sur lesquels on peut généralement obtenir suffisamment de temps d'observation.

Compte tenu de la pollution lumineuse, la découverte de nouveaux astéroïdes n’était plus possible à partir d’Uccle. C’est pourquoi Eric Elst est parti pour observer sur des sites sombres à l’étranger. Ses observatoires favoris étaient Rozhen en Bulgarie, l’Observatoire de Haute Provence en France, le Hoher List en Allemagne et l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili. Chaque fois, il revenait à Uccle avec un paquet de plaques photographiques qu’il examinait méticuleusement, à la recherche de nouveaux astéroïdes.

Découvrir de nouveaux astéroïdes ne consiste pas simplement à trouver quelque chose qui n’est pas encore connu. Pour être reconnu comme le découvreur, il faut avoir suivi l’objet et fourni suffisamment de positions pour calculer une première orbite, afin que l’objet ne soit pas perdu. Une personne qui n’a pas fourni suffisamment de positions ne peut pas être reconnue comme découvreur. Cela crée un certain suspense lorsqu’un objet inconnu est détecté : sera-t-il attribué à moi ou à quelqu’un d’autre ? Cette expérience a poussé Eric Elst à écrire un livre intitulé ‘Asteroïden, een oneindig spel’ (en français, « Astéroïdes, un jeu sans fin »), dans lequel il décrit comment les astéroïdes sont découverts, mais aussi sa déception lorsqu’un astéroïde dont il espérait être le découvreur a finalement été attribué à quelqu’un d’autre.

En 1993, il est redevenu possible de découvrir des astéroïdes depuis Uccle, grâce à l’achat d’une caméra CCD par l’Observatoire royal dans le cadre du projet RUSTICCA. Eric Elst a rejoint l’équipe d’observateurs et a ainsi pu encore découvrir un certain nombre d’astéroïdes depuis Uccle. Même après sa retraite en 2001, il a continué à observer depuis ce site.

Eric Elst avait un intérêt particulier pour les astéroïdes troyens, des objets dans la même orbite que Jupiter, mais le précédant ou le suivant de 60 degrés. Ainsi, il y a beaucoup de troyens parmi ses découvertes. Une autre de ses découvertes marquantes est celle de la comète Elst-Pizarro, qui a ensuite obtenu le double statut de comète et d’astéroïde. En 1991, il a redécouvert l’avant-dernier astéroïde numéroté perdu, (878) Mildred. Cet astéroïde était perdu depuis 1916. Il avait été nommé d’après Mildred Shapley Matthews, la fille du découvreur qui a pu assister aux célébrations de la redécouverte 75 ans plus tard.

L’opiniâtreté et l’efficacité avec lesquelles il a mené ses observations lui ont été très fructueuses. Le nombre de ses découvertes ne cesse d’augmenter, car il s’écoule souvent de nombreuses années entre la découverte effective et l’annonce officielle. Actuellement, les programmes les plus performants pour découvrir des astéroïdes sont des télescopes robotisés, dont les images sont traitées par des logiciels automatisés. Dans le cas d’Eric Elst, le travail était encore entièrement réalisé à la main. Avec 3760 astéroïdes découverts, un nombre qui augmentera encore à l’avenir, il détient le record mondial du plus grand nombre d’astéroïdes découverts par un individu.

Reference:

https://www.astro.oma.be/en/passing-of-eric-elst-former-astronomer-of-the-observatory/

Past affiliation(s) within the IAU

  • Past Member of Division F Planetary Systems and Astrobiology (until 2022)
  • Past Member of Commission 20 Positions & Motions of Minor Planets, Comets & Satellites (until 2015)
  • Past Member of Division III Planetary Systems Sciences (until 2012)

Search individual members



 

Donate to the IAU

Donate to the IAU

General Assembly 2024

IAU General Assembly 2024

IAU Strategic Plan 2020–2030

Strategic Plan

IAU Code of Conduct

Code of Conduct

Symposia and Meetings

Meetings

Membership

How to Become a Member

Deceased Members

Deceased Members

Centre for the Protection of the Dark and Quiet Sky from Satellite Constellation Interference

CPS

IAU Catalyst

Latest Catalyst

IAU e-Newsletter
Volume 2024 n° 1

Latest e-Newsletter

Subscribe to the e-Newsletter

CAPj

IAU Office of Astronomy for Development

Office for Astronomy Development

IAU Office for Young Astronomers

Office for Young Astronomers

IAU Office for Astronomy Outreach

Office for Astronomy Outreach

IAU Office of Astronomy for Education

Office of Astronomy for Education

International School for Young Astronomers

International School for Young Astronomers

WG Small Bodies Nomenclature Bulletins

WG Small Bodies Nomenclature Bulletins

IAU WG Women in Astronomy Newsletters and Ensemble Magazine

WG Women in Astronomy Newsletters